Dépeindre : décrire quelque chose, quelqu’un en détail, en rendre compte tel qu’il est ou selon une certaine interprétation.
Et si on dépeignait les peintures de Will Barras ?
Cet artiste anglais, également illustrateur et directeur artistique aime le mouvement. Cela se ressent dans son geste et dans ses œuvres, qu’il s’agisse de peinture ou de street art. Mais aussi, dans ses sujets sportifs, comme le vélo par exemple. La première image me fera mentir, le temps semblant suspendu dans la foule qui encourage les cyclistes, contrairement à celle ci-dessous.
Nous voilà cette fois en plein cœur du peloton, sans doute à l’arrivée d’une course. Le sprint est proche… et ici, l’impression de mouvement est bien réelle. L’illustration n’est pas aussi nette que la précédente, aux contours propres et détachés. Non, ici le ciel, le sol et les coureurs veulent se confondre et ne vouloir plus faire qu’une seule entité. La foule déjà n’est plus qu’un ensemble de taches colorées : la vitesse, une des caractéristiques de l’œuvre de Barras.
Mais un autre point relie nombre de ses tableaux : la ville. Peut-être parce qu’elle symbolise le dynamisme.
Pour autant, le tableau ci-dessus connote une certaine forme de quiétude, ville partagée par les piétons, cyclistes, automobilistes et même animaux. Une pause bienvenue (et enviable) dans son monde de vitesse…
…qui évoque aussi la réalité, bien triste parfois. Si l’art contemporain sert à se poser des questions, voilà une image qui en soulève : est-ce la vitesse qui a tué ? L’artiste seul a la réponse. Reste que cette illustration fait écho à la précédente et à d’autres comme vous pourrez le constater.
Dépeindre la vitesse pour prôner la tranquillité, voilà peut-être le paradoxe que l’on pouvait ici souligner…