En 2015, la société allemande E.on, spécialisée notamment dans les solutions électriques, décide de s’implanter dans des villages en Tanzanie afin d’offrir de l’électricité aux habitants via des panneaux solaires. Pour aller plus loin (face au pétrole), elle entreprit une collaboration avec le département « Homme et Mobilité » de la Design Academy d’Eindhoven. Bianca Gorini, étudiante designer, fut nommée chef d’équipe dédiée à ce projet. Elle explique alors sur le site de son école les résultats de leurs premières recherches menées sur les besoins des Africains avec ce constat sans appel : la mobilité est un luxe. Carburant trop cher, infrastructures routières inadaptées autant que les véhicules pour le transport de marchandises, permis de conduire inaccessible pour certaines femmes… D’où l’idée d’un vélo cargo électrique pour l’Afrique !
Et un tel concept répond ainsi aux contraintes évoquées plus haut : avec un vélo, pas besoin de permis d’autant que son usage sera facilité par les deux roues avant, assurant sa stabilité. A assistance électrique, chacun pourra en outre le conduire, quelle que soit sa condition physique et les difficultés des chemins. Sa grande caisse avant permet le transport de marchandises pour des besoins personnels (alimentaire, matériel) comme professionnels à l’image du commerce ambulant, et s’incline dans les virages. On peut rester plus circonspect quant au choix d’une courroie plutôt qu’une chaîne toutefois.
Présenté aux habitants, le cargo Rafiki Move a reçu un bon accueil : l’équipe a donc décidé de renforcer son concept en lui ajoutant panneau solaire, frigo et en réfléchissant à une station de recharge. En espérant une suite.